Opération de chirurgie esthétique la plus pratiquée en France, la plastie d’augmentation mammaire s’adresse avant tout aux femmes souffrant d’hypotrophie mammaire. Celle-ci peut être liée à un manque de tissu glandulaire, d’origine congénitale ou bien résulter des suites d’une grossesse ou d’un allaitement.
De nombreuses femmes franchissent le pas chaque année bien souvent pour recouvrer un certain sentiment de féminité et une confiance en soi perdue. Je m’assure toujours que le choix de se faire opérer soit dicté par une motivation forte. L’augmentation mammaire permet de réhabiliter chez mes patientes le corps et l’esprit. C’est une chirurgie de confort mais il est important de souligner que si l’opération est bénigne, elle n’est en rien anodine.
L’augmentation mammaire peut être pratiquée dès l’âge de 17 ans, à partir du moment où les glandes mammaires ont fini leur croissance et atteint leur maturité. Il n’y a pas de consensus quant à la pratique de cette opération avant ou après la grossesse. En effet, il n’est pas nécessaire d’attendre la maternité.
Comment se déroule l’opération ?
– Avant –
Lors de la consultation pré-opératoire, le chirurgien plasticien pose le diagnostic et vérifie lors d’un examen l’absence de malformations ou de tumeurs. Les prothèses sont présentées et le volume des implants défini après essai (dans un soutien-gorge). L’intervention est expliquée à la patiente. Avant l’opération, le chirurgien a un véritable rôle de guide et de conseil. La patiente est également vue par le médecin anesthésiste.
– Jour J –
Le chirurgien réalise les dessins pré-opératoires et prend des photos.
Une anesthésie générale est pratiquée sur la patiente puis celle-ci est admise en salle d’opération pour une durée d’environ 1H.
Après 1 à 2 heures en salle de réveil la patiente retourne se reposer dans sa chambre. Elle sortira le jour même ou le lendemain.
– Après –
Les 3 jours suivant l’opération sont les jours les plus difficiles. La douleur est en effet présente. Cependant celle-ci est supportable et diminuée avec des antalgiques.
Pendant une semaine, les seins vont être très tendus. Dans le mois qui suit l’opération, la patiente ressent une certaine pesanteur due à sa nouvelle poitrine. Le port d’un soutien-gorge médical de support est préconisé. De multiples contrôles sont effectués, 1 jour après, 1 semaine après, 1 mois après, 3 mois après, 6 mois après. Je préconise à mes patientes de toujours rester sur place au moins 2 semaines après l’opération afin de procéder à des contrôles immédiats au moindre doute sur la réussite de l’opération.
Il est en effet important de connaitre les risques liés à une telle opération.
En premier lieu, les risques d’hématomes et d’infections, inhérents à toute opération de chirurgie, existent. Pour y remédier les conditions d’opération sont strictes et l’opération réalisée en bloc opératoire. La patiente est également mise sous antibiotique et les seins sont comprimés par un gros pansement post-opératoire.
Il existe également un certain nombre de risques dus aux implants. Les déplacements secondaires notamment, peuvent être rapidement endigués à l’aide de manœuvre de repositionnement immédiates d’où l’importance des contrôles post-opératoires.
Enfin un phénomène de coque périprothésique peut apparaitre. Une membrane se forme autour de la prothèse telle une « capsule ». Celle-ci peut durcir plusieurs mois après l’opération. C’est un phénomène que nous ne maitrisons pas et qui peut conduire à une ré-opération. Encore une fois, les contrôles réguliers et l’expérience et le recul acquis depuis de nombreuses années nous permettent de gérer ces situations.
Enfin pour répondre à certaines inquiétudes souvent formulées par mes patientes, l’allaitement n’est pas perturbé et les mammographies peuvent être réalisées sans souci. Enfin la sensibilité des mamelons n’est pas altérée par l’augmentation de la taille des seins.